Divertissement d'une personne PRESQUE comme les autres...

La grande créature avait quitté son île quelques heures auparavant en cherchant une " distraction ". Il s'était dirigé vers la côte anglaise, après avoir traversé la dune déserte il arriva à l'orée d'une forêt. De grands pins s'élevaient à une dizaine de mètres et semblaient caresser le ciel du haut de leurs cimes. Le détraqueur pénétra dans la forêt et s'enfonça quelques milliers de mètres avant de repérer une présence, une proie. Il se dirigea en direction de sa cible quand une question lui chatouilla l'esprit.

Pourquoi ces êtres aussi inférieurs ne se méfient pas du danger ?

Trainer à une heure pareil pour une petite fille de cet âge là était inconsidéré. Tant pis pour elle, elle allait avoir ce qu'elle méritait. Et puis elle n'avait pas à se trouver sur le chemin de cette créature.

* Soufflement rauque *

La jeune fille se retourna, elle croyait avoir entendu un bruit... Elle se sortit cette idée de la tête et repartit en direction de sa maison.

Le détraqueur la suivit.

* Soufflement rauque *

La fillette ne se retourna pas mais avança vivement sont pas.

* Soufflement rauque *

La jeune femme partit en courant et en hurlant des paroles incompréhensibles, cherchant de l'aide, elle sentait un danger.

Le détraqueur se posta devant la fillette pour stopper son avancer.

La petite humaine vit une ombre s'interposer entre elle et le chemin de son habitation et en quelques secondes seulement, elle revit les pires moment de sa vie. Elle revit sa mère un flacon à la main et l'explosion qui à fait retentir la maison. Elle garde toujours le souvenir de la main de sa mère coller contre la vitre et de sa tête qui dégringola le toit pour tomber dans le puits à l'arrière de la maison. Elle eu envie de crier mais elle n'en avait pas la force et sombra bientôt dans l'inconnu...

Le chasseur, après avoir embrasser goulument sa victime, partit à la recherche d'autres proies, réjouit de son climat de terreur.

Il passa le reste de la soirée à se divertir -à sa façon-. On entendait parfois dans la forêt des soufflements rauques, ensuite une série de cris ( humains ou bestiales ) et ensuite un grand silence...

Il revenait souvent ici le soir répéter le même manège, deux à trois fois par semaine.

Un soir tandis qu'il parcourait la forêt il aperçu une créature, une ombre ou une chose, différente, qu'il n'avait jamais vu auparavant... Une espèce pas comme les autres...

Ce n'était pas une ombre mais trois ! En effet, Elïana mon cher Solik et moi étions à la recherche des Détraqueurs... J'avais entendu plusieurs fois des moldus déclarer que des faits étranges se déroulaient la nuit dans la sombre et vaste forêt. Alors, après avoir mené mon enquête, j'avais découvert où se divertissait celui qui était le chef de ces "créatures"

Bien que je n'avais pas du tout envie de le rencontrer, il le fallait ! Car l'Alliance ne pourrait gagner la guerre sans les Détraqueurs, créatures sans formes vêtue de cape noire, plus sombre que la nuit. Dans une guerre la psychologie est très importante et j'en avais compris cette signification lorsque le Seigneur Ténébreux - Tourmente à son âme - faisait trembler le Monde des Sorciers uniquement lorsqu'on prononçait son nom macabre.

Une sensation de froid me mordit les membres et je fus soudain paralysé. Apparemment cela ne faisait pas effet à la Matriarche Centaure et à l'Elfe. Je perdis toute envie de croiser cette chose. Après un silence qui dura une éternité pour moi, mes membres commencèrent à trembler, j'avais peur ! Moi l'Ombre impitoyable qui déchirait les âmes des hommes. Lors de cette soirée, j'ai appris que j'étais un Humain comme les autres, que j'étais tout aussi vulnérable qu'eux...

Alors que toute vie quittait mon corps, que toute joie délaissait mon cœur, Solik fit apparaître une petite boule extrêmement lumineuse. La chaleur m'emplit de nouveau. Je croyais que j'allais mourir ce soir, transi de forid et de peur, sous les regards hagards des mes compagnons. Que je suis idiot ! Les Détraqueurs se nourrissent de la chaleur humaine, ils se nourrissent de la vie ! Heureusement que mon ami était là pour faire apparaître une sorte de patronus d'Elfe de Maison. Visiblement, il était beaucoup plus intelligent que moi ce soir. Car, en plus d'avoir retenu ce détail vital, Solik avait modéré son patronus pour qu'il ne fasse pas fuir le chef des Détraqueurs.

Nous nous approchâmes de lui et j'étais moins anxieux, presque détendu. J'eus même la force de sourire, comme d'habitude, une sorte de marque de fabrique. J'exposai la situation à la "chose" Je lui avertis que nulle fuite n'était possible et qu'il fallait mieux rejoindre nos rangs sinon, nous pourrions "sévir" et faire renvoyer tous les siens dans un autre monde... Lorsque j'eus fini mon monologue, j'attendis la réaction de Balafre, ainsi qu'on l'appelle...

La nuit était noire quand il repéra des ombres qui s'avançaient dans la forêt. Quand je tourna la tête dans leur direction la cible au centre de figea sur place. Elle était visiblement humaine. Mais quelques secondes plus tard, une lumière s'alluma au coté du petit groupe. Le détraqueur put donc les distinguer. Il y avait une créature qui possédait quatre pattes et deux bras, Balafre n'en avait croisé que rarement auparavant. L'ombre centrale était humaine sans aucun doute. A ses coté se tenait un petite créature qui semblait à première vu innofensive mais qui avait, sans aucun doute un très grand potentiel magique. Le groupe partit en direction de la grande créature.

Une fois arriver face à eux, le détraqueur fit un mouvement arrière pour s'éloigner de cette lumière vive. La petite créature parut le comprendre et baissa la lumière ce qui lui permit de s'approcher du groupe. Il eut la sensation qu'il ne devait pas aspirer son âme... pour le moment. Bien que le détraqueur ne craignais aucune douleur physique il savait qu'il ne supporterais pas cette lumière vive avec laquelle les petites créatures les avaient fait fuir de la prison. Cela lui faisait " peur ". Il laissa donc parler l'humain qui avait l'air de vouloir exposer son avis sur sa présence ici.

Il écouta donc le sorcier et comprit que ce n'était pas sa présence dans les environs qui le dérangeait mais qu'il avait besoin de Balafre et de ses semblables pour la guerre contre les sorciers, en particuliers contre ceux du ministère de la magie. Il lui fit donc comprendre que toute retraite était impossible et que de toute façon, il n'avait pas vraiment le choix.

Le détraqueur accepta donc sa proposition d'un hochement de tête et lui fit comprendre qu'ils avaient besoin d'un logis pour être près quand l'ennemi était à proximité. Il pensa que cette nouvelle réjouiraient ses compagnons qui s'impatientaient sur leurs îles. Il n'avait pas contre pas confiance en ces nouveaux " alliés ". Il avait dut accepter de force cette alliance. Il y avait certes des bons cotés mais aussi des inconvénients.

La créature attendit donc une réponse du sorcier concernant les conditions de leur " alliance "...

La nuit était terriblement froide, ou c'était à cause du Détraqueur... En tout cas, j'avais froid. Au début, je souhaitais faire apparaître un petit châle en laine écossaise mais je me ravisai, Balafre Glacée me regardait. Je l'avais oublié quelques instants ou plutôt je ne le regardais plus depuis quelques instants.

"Nous ne pouvons vous héberger à Azkaban, n'y voyez aucune insulte. C'est simplement qu'il fait déjà assez froid."

J'avais essayé de tourner mon ordre en blague pour le faire mieux passer mais l'humour n'était pas inné chez les Détraqueurs... Je luis fis un sourire carnassier qui signifiait : "Vous dormirez à plusieurs kilomètres du fort." Je pense qu'il avait compris alors je lui annonçait que sur le littoral d'Azkaban se trouvait une carrière abandonnée, endroit idéal pour eux. Pour toute réponse, j'obtins un râle qui me fit penser à une tombe qu'on déplace ou bien à un cercueil qu'on ouvre.

Un silence de mort, c'était l'occasion de le dire, s'installa progressivement, dura et se prolongea quelques minutes. Je le laissai tranquille, préférant ne pas le rompre. Mais, j'avais à faire. En effet, nous devions préparer la première bataille contre les Sorciers. J'annonçai alors au Détraqueur d'amener les siens à la carrière et de se réunir dans plusieurs lunes à une vingtaine de kilomètres à la lisière d'un forêt, futur champ de bataille.

Il me répondit, enfin je crois, par la positive. Pas la peine de traîner ! Je le saluai - oui, je suis poli même avec les créatures les plus monstrueuses et les plus excentriques de la planète - et transplanai avec Elïana, la belle centaure, qui regardait jusque là, la forme encapuchonnée. Solik me suivit rapidement et arriva devant l'imposante grille de fer noire. Nous étions chez nous !